ART NUMÉRIQUE – DIALOGUE ENTRE PHOTOGRAPHIE, PEINTURE ET DESSIN
Je parle souvent d’image numérique car pour moi c’est plutôt des compositions où se mêlent photographie, dessin, peinture pour aboutir à la création d’une image faite de collage virtuel, de transparence, de colorisation, de déformation,…
C’est moi, c’est pas moi…
2021
Exposition Collective Biennale Organo Couleur augmentée – BORDEAUX, mai 2021.
Avant-propos
C’est moi, c’est pas moi…
Je me prends pour modèle et m’essais dans le genre de l’auto-portrait. Il y a quelque chose dans l’air du temps de l’ordre du souci de soi (parfois de façon exagérée jusqu’à l’individualisme) peut-être est-ce là la raison principale de cette série.
« … il faut faire une place à part à l’auto-portrait où l’artiste se représente lui-même. Il présente l’avantage pratique qu’on a toujours sous la main son modèle et qu’on ne dépend pas ainsi des autres; il a l’inconvénient pratique qu’à se voir dans un miroir on a de soi qu’une image inversée; il a la difficulté psychique qu’on y est trop directement intéressée pour se voir facilement de manière impartiale.
… qu’on fasse son portrait ou celui d’un autre, le portrait marque toujours qu’on attribue une importance à l’haeccéité du moi, l’identité personnelle. »
Anne Souriau (Professeur de philosophie)
Vocabulaire d’esthétique, Étienne Souriau, Presses universitaires de France, 1990
Série d’auto-portraits en trois axes.
Tirage Fine Art sur papier photo Epson, contrecollé sur dibon – finition pelliculage mate.
Impression au format 80/80 cm en deux exemplaires numérotés
Impression au format 30/30 cm en trois exemplaires numérotés
Auto-portrait : Peintre
Auto-portrait Dans ma nature
Auto-portrait : Histoire et légende
chacun d’eux renvoi à un clip vidéo (images sous forme de diaporama en lien soit par sa forme, soit par les couleurs (variante) soit par ses contenus complémentaires).
Auto-portrait Peintre
Auto-portrait Dans ma nature
Auto-portrait Histoire et légende
Migration/Mutation
Avril 2019
Un peu de fantaisie ça vous dit?
Cette nouvelle exposition présentée à l’occasion des 10 ans de l’atelier comprend quelques peintures et sculptures mais est essentiellement constituée d’images numériques (compositions graphiques à partir de dessins, qui sont ensuite retravaillés par ordinateur et insérés dans des photographies que j’appelle des « environnements »).
J’ai choisi de traiter les thématiques des migrations et des mutations, par le biais des oiseaux migrateurs et ce sous la forme un peu provocatrice d’une fantaisie (c’est à dire en laissant libre court à l’imaginaire) afin de désamorcer les aspects conflictuels et amener vers quelque chose qui serait plus de l’ordre d’un flux naturel existant de tout temps dans l’histoire des civilisations. Une façon d’appuyer l’idée que les mouvements migratoires sont essentiels à la survie des espèces (des hommes et des animaux), on ne migre pas pour le plaisir, cela s’appelle du tourisme de masse.
Par petites touches, les images évoquent, le changement climatique, les tensions provoquées par de nouveaux arrivants, le protectionnisme, le choc culturel, les mutations et manipulations génétiques,… au travers d’ oiseaux protagonistes d’une fiction illustrant les bouleversements bien réels dans nos sociétés contemporaines. Avec toujours ce désir de liberté, désir d’un mieux vivre ou de survivre tout simplement.
Cet ensemble comprend :
Quatre oeuvres picturales (acrylique sur toile).
Possibilité impression sur toile au format 40/80 cm en trois exemplaire numéroté sur commande
15 images numériques
Images numériques, tirage fine art sur papier photo Hahnemülhle rag310gr/m2
Contrecollage sur alu dibon 3mm
Tirage à 3 exemplaires numérotés au format 30/45 cm
Encadrement caisse américaine noir anodisé – Signature manuscrite
Tirage à 3 exemplaires au format 50/70 cm
Encadrement caisse américaine noir anodisé – Signature manuscrite
8 sculptures (acrylique sur terre béarnaise non cuite)
Entre mains
2011-2014
L’esprit fait la main, la main fait l’esprit.
Henri Focillon, Éloge de la main.
Partant de l’idée que depuis l’origine de l’humanité, les gestes de la main tout comme les expressions du visage peuvent être comprises de façon spontanée, j’ai entrepris une réflexion sur des mains-monde.
La main « organe des organes » selon Aristote est une main agissante, « il n’y aurait pas d’institutions sociales si la main de l’homme n’était pas ce qu’elle est, » (Henri Focillon) d’où, l’idée d’instaurer des dialogues entre mains dans l’horizontalité et la verticalité, deux concepts récurrents dans mes travaux. Des mains implorantes, spirituelles, porteuses de désespérance et d’espoir, ces mains-monde dans un dialogue horizontal introduisent des échanges, des complémentarités, … La plupart des diptyques présentent une combinaison de mains monochrome et polychrome.
Sur le plan graphique ces mains-monde introduites dans une verticalité évoque une possibilité d’action et l’idée peut-être d’une autre dynamique.
Enfin, placé au centre, l’homme et ses univers se présente sans bras et sans mains pour accentuer leur nécessité mais aussi une forme d’impuissance. Serions-nous revenu à une forme de nature sans culture ?
L’homme qui songe ne peut engendrer un art, ses mains sommeillent, l’art se fait avec les mains. Elles sont l’instrument de la création mais d’abord l’organe de la connaissance.
Henri Focillon
Technique :
Les images au format rectangulaire : 50/70 cm
Impression numérique sur papier photo fine art contrecollé sur dibon 3mm au format 50/70 cm,
hors encadrement en aluminium caisse américaine noire
Plastification mate
Tirage à 3 exemplaires numérotés – Signature manuscrite
Les images au format carré : 25/25 cm
Impression numérique sur papier photo fine art contrecollé sur plexiglas 5mm au format 25/25 cm
Tirage à 3 exemplaires numérotés – Signature manuscrite
Tirage unique au format 50/50 cm sur commande avec signature manuscrite
Posters
2009 – 2017
Photographies d’œuvres ré-interprétées. Impression numérique sur papier photo 235gr au format standard de 40/60 cm – Tirage à 10 exemplaires
C’est une fille
2010
Exposition Collective sur le thème de la femme.
Ici n’est présenté que la partie numérique de cette exposition collective sur le thème de la femme ; Pour voir l’ensemble je vous renvoi à la rubrique peinture série C’est une fille.
Technique :
Image imprimée et contrecollée sur plexiglas au format 40/30 cm
hors encadrement caisse américaine blanche.
Tirage à 5 exemplaires numérotés
Tirage unique au format 60/45 cm
Signature manuscrite
Une femme, au pluriel, sort de l’ombre – Journal municipal – ville de La Rochelle – 2010
Art Gabut
2009
Lors de l’ouverture de l’atelier au Gabut à La Rochelle, j’ai voulu rendre un hommage à ce quartier que j’aime. Il est situé entre deux bassins à flot. Quai nord (quai du Gabut) nous avons la plus belle vue de La Rochelle, quai sud (quai Simenon) vue sur l’aquarium, le musée maritime et le début de la ville en bois. Ce quartier m’a toujours inspiré l’idée du voyage, des départs, des arrivées d’où ces images.
Art Gabut : ensemble de 15 images numériques contrecollées sur plexiglas, hors encadrement caisse américaine blanche.
Tirage à 3 exemplaires numérotés au format 20/20 cm
Tirage unique au format 40/40 cm, 60/60 cm et 80/80 cm sur commande
Signature manuscrite
Vivid images
2005-2007
Esthétique imagée du rap et de la culture Hip Hop
Le rap me semble-t-il est issu d’une longue tradition orale d’origine africaine. Aux Etats-Unis les débuts du rap accompagnent la rébellion noire non pas au travers des armes mais plutôt dans la recherche du bon mot, de la bonne parole élégamment imagée et à dimension polysémique afin de n’être compris que par les initiés, les membres de la communauté noire. Ces poètes de rue, dans une ambiance festive recherchaient la force des mots au travers d’une parole spontanée, sur le vif, pour plus de justice sociale.
Au « Spoagraphics » (images parlées) chères aux Last Poets, j’ai eu envie de répondre avec des images parlantes.
Au travers de ces images, je raconte une histoire du rap en faisant référence et cela de façon non exhaustive, à ceux qui ont contribué à sa naissance et notamment The Last Poets avec « Wake up », Afrika Bambataa avec « Rejette la violence… » et à ses filiations: Otis Redding et Aretha Franklin avec « Respect », Malcolm X avec « No sell out »…; les autres citations sont issues de l’album « Universal » du groupe Prime Essence composé du groupe Solo Dos des frères Isayah et Thony Vega et Alain alias Mkadam.
Cette collaboration offre un rap latino très métissé et festif tel qu’à ces origines.
L’élaboration de cet ensemble imagé du mouvement Hip Hop au sens d’avant-garde repose sur une série de correspondances subjectives entre l’expression rap qui allie parole et performances de la voix avec la technique musicale, l’écriture et l’expression corporelle.
Le rap, parole poétique, message de rage et d’espoir, repose sur des formes d’acrobaties littéraires, de ré-invention des mots et de ses effets sonores ( il faut que cela croustille…). Cet art de la diction et de la rime est soutenu par des performances vocales et par des répétitions. Il faut être compris.
Avec le graff, le tag, les manifestations écrites sur les murs sont des signatures, une identification de l’artiste. Elles relèvent par ses formes d’une géographie des lieux, l’urbanité et d’un état d’esprit,
contestataire.
Enfin l’expression corporelle, la danse dans la culture Hip Hop de façon analogue à la recherche du mot, introduit cette physique de la parole. Cela part du corps et passe par celui-ci. Acrobaties verbales et acrobaties corporelles se répondent dans un dialogue reposant sur un travail de déconstruction et de reconstruction du mouvement du corps et du verbe.
Dans cette anatomie visuelle, la musique est fabriquée au travers d’une série de manipulation manuelle du disque, échantillon sonore emprunté à d’autres genres musicaux, les platines tournent dans les deux sens, ça grince, faut faire « saigner » couper, scier (cut) ça se mélange (scratch mixing), la tête de lecture saute, gratte (scratching) au gré du D.J. à la recherche d’effets inattendus.
A partir de ce corpus théorique et de mes impressions face à ce mouvement de masse qu’est le Hip Hop je me suis inspirée pour la réalisation de ces images de son glossaire.
J’ai utilisé les mêmes techniques de manipulation manuelle du disque permettant des effets sonores répétitifs et rythmés du scratch. Mes « platines » sont des photographies et des peintures mêlées.
Dans ces images étirées, tournées, distordues nous retrouvons également des répétitions et toujours dans chacune d’elles modifiées; il y a là comme une sorte d’élévation, prendre la parole ça se travaille; il faut savoir écouter, il faut savoir recevoir.
Il y a plusieurs représentations du Sound system (platine de disque, amplificateur, micro). Enfin il y a tout ce qui constitue cette culture, le graff, la danse, la tchatche, la notion de défi et de performance au travers des mots et de la construction d’une rime, au travers du corps et de ses figures libres, au travers de sa musique; C’est toute une architecture qui est ici représentée et qui s’emboîte. La couleur vient par correspondance, exprimer cette violence des mots, de ce que cela fait dans nos oreilles au travers de nos yeux, du respect et de la liberté qu’ils inspirent et de la force qu’ils dégagent.
Cet ensemble réalisé dans le but d’être projeté en accompagnement d’un concert de rap à La Casamance à La Rochelle en 2005, s ‘est enrichi par la suite en 2007 d’une exposition consacré à la culture hip hop, avec deux images numériques grand format (2/1,2 m), une grande toile (acrylique sur toile) de 6/2 m., d’un montage son de slam réalisé lors d’un atelier d’écriture organisé à l’Astrolabe à La Rochelle et enfin, de deux grands disques (acrylique sur carton de 1 m de diamètre en rotation avec moteur) représentant la platine et le scratching. Pour voir autrement c’est ici : Vivid Images
Pitié pour les grand singes!
2004-2005
Exposition de peintures, images numériques, sculpture – installation.
Le titre emprunté à un éditorial de Gérard Dupuy dans Libération a guidé ce travail qui s’inscrit dans une suite de la série : « Les anges pleurent…, mais… pas toujours ! ».
Sur une variation noire d’une humanité en déroute…, l’histoire débute par une plongée dans l’abîme. Il en ressort de la méthode et le décorticage peut commencer. Attention aux drôles d’oiseaux !
A noter l’ensemble comprend 33 pièces.
Les images présentées ici sont imprimées sur du papier photo satiné 260gr
Contrecollée sur étalbon 3mm, Plastification mate – Tirage unique – Signature manuscrite
6 images nommées : Échantillon du continent noir, en référence à Sigmund Freud « la femme ce continent noir »…
Une image nommée Magma (état dans lequel nous les grands singes, nous pourrions nous retrouver c’est à dire dans une forme de confusion, d’éclatement, sans vision d’un futur commun,…). Idée assez sombre pour une image plutôt colorée.
Sur les traces de Jules Verne
Nov. – Déc. 2005
Concours organisé par Decourtenay Galerie – CHÂTELET – BELGIQUE
Sélectionnée dans les 10 finalistes parmi 250 artistes internationaux.
Technique :
Images numériques, impression sur papier photo 280gr
Tirage à 3 exemplaires numérotés au format 29,2/41,2 cm
Tirage unique au format 50/70 cm contrecollé sur dibon sur commande
Passer l’écran
2004
Images autour du Festival International du Film de La Rochelle, Juin – Juillet 2003
Le Festival International du Film de La Rochelle est un moment attendu de tous les Rochelais.
En fréquentant tous les lieux dispersés dans la ville accueillant le festival (La Coursive, Le Dragon, Le Carré Amelot, La chapelle Fromentin) j’ai tenté avec un appareil photo numérique d’en saisir des instants.
Ma première image, « En attendant », fut réalisée sept jours avant, on attend assis le long du Cours des Dames entre La Coursive et le cinéma Le Dragon.
Puis vient enfin la soirée d’ouverture et l’imprévu pour nous spectateur.
Le Festival a acquis au fil des ans, de part ses choix en matière de programmation, une dimension sociale. Les événements de l’actualité concernant le statut des intermittents du spectacle se sont ajoutés et mêlés. Sans prendre le parti de suivre ce mouvement, il est évident que ces images témoignent des différentes actions en donnant une connotation particulière et historique au festival lui-même.
L’orientation que j’ai choisi a pour point de départ le désir d’un regard neuf, étonné, extérieur et attentif.
Pas de star, pas de nominé juste un peu de légèreté faite d’ironie et de rencontre.
Mon objectif était de raconter des bouts d’histoires d’y intégrer les choix cinématographiques du « Monde tel qu’il est » et de sentir l’ambiance de ce festival singulier.
Que peut faire un festivalier entre deux séances?
Viennent pêle-mêle le parcours d’un lieu à un autre (La Coursive, Le Dragon, Le Carré Amelot, La chapelle Fromentin), les détournements de titre de film « l’amour à la mer » et de lieu « salle des rencontres ».
Les festivaliers sont là, fidèles à cet événement dans la ville, public d’ici et d’ailleurs qui aime ce festival pour sa convivialité et sa simplicité.
Ce travail est dédié à ce public qui y verra entre autre, les références à Guy Gilles, Anthony Mann, Julie Bertuccelli, Amos Gitaï, les clins d’œil aux lieux de projection, la chapelle Fromentin et son écran suspendu et au rendez-vous annuel « Nuit blanche du film noir »…
La Rochelle, juin 2004
A noter l’ensemble comprend 22 images plus une affiche les regroupant toutes.
Image imprimée sur papier photo Epson 280 gr – format divers